A.V.I.O.N : Appareil Volant Imitant Oiseau Naturel

L’avion  fascine, mais en l’observant bien, sa magie devient logique… L’avion n’est qu’une simple imitation de l’oiseau naturel… qui vole naturellement.

Ce n’est pas évident de saisir la portée de cette obsession maladive de l’Homme à vouloir toujours voler plus haut et plus vite. L’espèce humaine investit sans cesse dans tout ce qui vole que dans n’importe quel autre entreprise humaine. Il s’est vraiment acharné et a dépensé des milliards dans des projets fous encore aujourd’hui. Il veut aller toujours plus haut et encore plus vite comme si la vie était ailleurs littéralement.  Des fois même on dirait qu’il oublie la vie devant lui pour aller voir ailleurs. Qu’est ce qu’il cherche? Où va-t-il?  Pourquoi toute cette obsession? Pourquoi ne se contente pas d’étudier ce qu’il a déjà sur terre et sous terre? Pourquoi cette fascination sans fin de l’espèce humaine pour tout ce qui vole? Dans quel but vole-t-il. Pourquoi vole-t-il toujours plus haut?…Il veut  certainement explorer , il part avec parfois de bonnes intensions et souvent avec de mauvaises… Il n’est pas parfait, mais pourrait y tendre. 

L’Homme moderne sait voler, il a désormais des ailes. Il atteint désormais même les oiseaux migrateurs. L’Homme moderne avec ses ailes en acier est devenu le plus grand oiseau migrateur que la Terre ait jamais connu. Il atteint une autre dimension dans les voles. Il explore désormais son système solaire et au-delà. Mais il vient de loin, il vient juste d’apprendre à voler. Il a encore de tout petites ailes. Que fera-t-il et où ira-t-il quand il aura de plus grosses ailes? Personne ne sait, mais vu la taille de ses projets, l’Homme d’aujourd’hui semble déterminé à voler toujours plus loin et toujours plus vite. L’Homme moderne depuis sa découverte des ailes et quand il a trouvé le pétrole pour propulser ses ailes, il n’a jamais arrêté de vouloir voler avec une discontinuité sans nom comme si c’était la destinée de l’Homme d’aller ailleurs. Comme si chez lui, c’était ailleurs. Que se serait-il passé s’il n’avait pas su imiter l’oiseau, et s’il n’avait pas pensé aux ailes? et s’il n’avait pas voulu voler? et s’il n’avait pas voulu aller voir ailleurs?  On ne le saura jamais. Ce qui est certain, c’est que l’espèce humaine s’est lancée dans une course vers l’espace depuis qu’elle sait voler et qui ne s’est jamais arrêté. Cette quête d’ailleurs avec plus ou moins de moyens  et donc plus ou moins loin de là où nous sommes, est faite selon moi d’une attirance que l’espèce a du mal à contrôler, une envie irrésistible de l’espèce humaine à vouloir exprimer la vie en découvrant. L’être humain on dirait qu’il ne se sent pas vivant s’il reste statique. Il a un besoin de bouger pour parfois se prouver qu’il est vivant. Il a comme besoin de stimulants,  besoin que ses sens soient éveillés,il a ce besoin de vouloir sans cesse voir, goûter et sentir ailleurs. Ce besoin obsessionnel de l’être humain qui veut apprendre par les expériences différentes ne cherche en réalité qu’à vivre. L’Homme  dans sa constitution physique est petit voir minuscule dans un environnement rempli  aussi bien de choses magnifiques  que de choses étranges qu’il doit vivre et explorer sans cesse avant de mourir, c’est comme  sa mission … d’une certaine manière. Connaître ce qui l’entoure de près où de loin est un gage de sécurité d’une part, car le savoir est une arme et parce qu’il vaut vivre tout simplement parce qu’on est des créatures vivantes. 

Pourquoi toute cette technologie, cet acharnement pour que l’espèce humaine arrive toujours à voler encore plus loin? Pourquoi ces allers et retours  autour du monde en avion? Pourquoi ces allers et retours dans l’espace? Que cherche vraiment  cet oiseau migrateur  caché en chacun de nous ? Cet oiseau qui  rêve toujours d’ailleurs? Il veut tout simplement vivre.

Vivre c’est apprendre et apprendre c’est explorer. Explorer c’est découvrir d’autres milieux et donc d’autres paysages, d’autres personnes, d’autres goûts et d’autres odeurs. Voyager c’est découvrir le monde et ceux qui le peuple. Voyager c’est la liberté. Voyager c’est s’éloigner pour se retrouver et retrouver les autres. Dieu n’a pas donné les ailes à l’Homme, mais celui-ci s’en est fabriqué. L’Homme s’est fabriqué des ailes en métal pour pouvoir voler aussi loin qu’il le peut. L’Homme moderne rêve de voyage et de liberté depuis toujours. Sa condition physique ne l’a jamais découragé car, disons le clairement, l’être humain n’est pas très armé pour l’aventure contrairement aux autres espèces . En effet, l’être humain paraît faible physiquement que la plupart des animaux qu’il croise. S’il avait voulu être aventurier sans la technologie, il aurait pu périr avant son heure, car la nature lui est parfois très hostile à cause de sa faiblesse physique. L’espèce humaine est par nature très aventurière , connaissant cette réalité, l’homme a depuis toujours utilisé en grande partie son cerveau pour se protéger et dompter la nature dans le sens qu’il voulait. L’Homme est moins rapide que certains animaux, mais il a inventé des machines qui lui permettent d’aller de plus en plus vite. Il ne sait pas voler, mais il a inventé un appareil volant. L’Homme est faible physiquement et s’épuise vite, mais il a inventé des machines infatigables. C’est ainsi que l’homme a dominé la Terre et bientôt les cieux, car son imagination semble sans limites. L’Homme moderne rêve et ses rêves se réalisent. L’espèce humaine rêve de liberté et de voyage , elle rêve de voler afin d’égaler la liberté naturelle de l’oiseau ,car comme son ami oiseau,l’Homme aime la liberté et les voyages. Comme lui, l’Homme rêve de conquérir la Terre et le ciel . Tant qu’il rêve et continue à se fabriquer des ailes, le ciel n’est plus une limite pour l’espèce humaine. Comme l’imagination de l’espèce humaine semble illimitée, tout porte à croire qu’il finira par dominer l’espace. En effet, la Terre semble devenue exiguë pour suffire à l’imagination et surtout aux rêves démesurés de l’espèce humaine . L’Homme n’est plus “l’Homme de la Terre” mais désormais l’Homme de l’espace et de l’au-delà . 

Manu Mcrasack