Où est donc passé le respect pour les animaux?
Où est donc passé le respect ?
La question des animaux est toujours délicate dans la mesure où l’Homme est lui-même un animal et qu’il n’a pas encore trouvé le respect pour sa propre espèce. En effet, comment exiger le respect envers les autres espèces s’il y a encore du travail à faire concernant le manque de respect entra espèce animal humain. La question est donc délicate et demande de la part de chaque être humain une honnêteté et une sincérité totale, dans la mesure où la vie est la vie quelle que soit sa forme physique singulière. La vie sous toutes ses formes et variétés découle de la même source unique pour toutes les espèces connues et inconnues. Cette vérité de formes du vivant est observable sans conteste dans notre quotidien de tous les jours en côtoyant la vie dans notre environnement. Alors, qu’en est-il du respect pour les animaux ? Beaucoup diront qu’ils respectent les animaux, qu’ils les aiment et qu’il est même plus facile de témoigner du respect à un animal qu’à un être humain. Pour ma part je ne pense pas que l’Homme ait perdu totalement la conscience des êtres qu’il juge inférieurs à lui, mais son égoïsme a créé un mépris et une discrimination de la vie sur base de ses propres règles. Comme je l’ai dit plus haut, la nature ne connaît pas les différences et donc ne reconnaît ni de supérieur ni d’inférieur comme cette façon qu’a l’Homme de catégoriser la vie. Il a encore du mal à comprendre sa nature et son rôle de lien parfait des complémentarités qui la composent. L’Homme d’aujourd’hui ne voit que des apparences des choses, il a oublié que les différences apparentes sont les moyens complémentaires de la diversité de la vie qui l’habite . Chaque être, chaque chose est là pour un but précis, ce but est de devenir la meilleure version de soi-même en s’aidant des autres créatures faisant partie du même cycle de la vie un point c’est tout. Chaque personne douée d’une petite conscience peut l’observer et le comprendre. Alors pourquoi l’homme s’est-il alloué le respect des autres espèces tout en oubliant d’en donner à son tour ? Pourquoi se prendre de haut au point que les autres créatures soient sous nos pieds comme à notre service ? L’espèce humaine a depuis longtemps cru et proclamé qu’elle était au sommet de la pyramide des espèces vivantes dans le but de contrôler les espèces qu’il juge à son service et qu’il peut asservir et condamner à sa guise. Les autres créatures étant considérées comme à son service et assujetties à son confort, il les méprise et a du mal à leur accorder le respect qu’elles méritent grâce à leur existence en tant que vies singulières avec qui, il partage bien de choses pourtant lui-même comme en tant que vie en interaction avec son environnement.En faisant cela, l’Homme manque continuellement de respect au monde qui l’entoure et qui fait de lui qui il est vraiment. L’Homo sapiens a colonisé la terre et ses habitants et son cerveau très développé par rapport aux autres espèces intelligentes lui a fait croire qu’il avait le pouvoir de dominer le reste.
Chaque chose, vivante ou non, sur cette terre existe pour une raison, même si l’Homme ne la connaît pas ou pas encore. Toutes choses et tout phénomène s’inscrivent dans une harmonie cosmique qui dépasse la petite vision de l’être humain. La seule différence entre l’humain et les choses de la nature qui l’entoure, c’est la capacité de l’humain à s’extraire de cette nature. En effet, notre esprit nous permet d’avoir une conscience de soi et un recul nous permettant de comprendre les choses et d’en imaginer d’autres. L’être humain est la créature la plus élaborée de cette terre sous bien des aspects, mais qui reste incapable de comprendre une vérité toute simple. Son évolution lui a permis d’acquérir, d’inventer des outils lui permettant d’augmenter son emprise sur son milieu naturel et ses habitants. Bien qu’il ne soit pas exceptionnel par sa taille, l’être humain a colonisé son milieu grâce à son cerveau de plus en plus inventif. Il est indéniable que l’homme est la créature la plus élaborée sur terre jusqu’à présent, selon la connaissance des hommes d’aujourd’hui. Pourquoi l’homme est-il plus élaboré que le reste des espèces ? La logique voudrait qu’il prenne soin de la nature ainsi que des espèces qui y vivent pour la compléter par son intelligence et son recul. Ses capacités extraordinaires sont là pour que l’Homme puisse s’occuper et protéger les espèces plus vulnérables. Alors pourquoi l’Homme, au lieu d’utiliser ses talents au service de lui-même et de la nature, a utilisé ses capacités pour se détruire, d’une part, et pour détruire le reste de son environnement d’autre part? Où est donc passé le respect ?
L’Homme est un animal, un animal plus évolué certes, mais un animal quand même. On a les mêmes muscles que les animaux, le même sang et on se ressemble dans bien des domaines selon les espèces. Pourquoi ce manque de respect de la part de l’animal évolué vis-à-vis du reste du règne animal ? Notre cerveau plus complexe nous a fait prendre une distance entre ce que nous ressentons,et ce que les autres créatures peuvent ressentir. C’est pourtant logique qu’ils ressentent la même chose que nous, car nous sommes tous faits d’une même matière. L’Homme moderne a mis tellement de distance entre lui et le reste qu’il pense que le reste est là juste pour son seul confort. Il pense que la nature est entièrement à son service, ce qui le rend moins compatissant vis-à-vis du règne animal dont il fait pourtant partie. À cause de cette distance inexplicable qu’on a mise entre nous et les animaux, on ne sait plus les voir comme des êtres vivants à part entière. On regarde ces animaux comme si on avait le droit de vie et de mort sur ces derniers alors que la réalité est toute simple : On est fait du même matériau.Nous sommes tous faits de chair et de sang et pourtant on verse le sang des animaux sans éprouver le moindre remord, pourquoi cela ? On enferme, on maltraite, on torture et on tue ces animaux dans une indifférence générale. Des génocides d’animaux sont organisés tous les jours pour le confort des humains. Où est donc passé le respect ? Depuis quand est-ce devenu normal de torturer un être vivant, de le priver de liberté juste pour le voir dans une cage et rassurer son ego ? Les animaux sont devenus des objets comme tant d’autres que l’être humain veut posséder. Tous les animaux de ce monde sont devenus des proies potentielles pour le méchant animal, l’Homme. Quand il n’utilise pas les animaux pour se divertir, il les utilise pour se nourrir ou tout simplement pour les posséder afin de conforter son égo surdimensionné. Plusieurs espèces animales sont exploitées par l’Homme moderne dans son seul intérêt. Dans cette exploitation des animaux, les oiseaux sont pour moi les animaux qui représentent le mieux cette injustice et surtout notre manque d’empathie envers ces êtres. Nous savons tous que les oiseaux sont beaux, qu’ils volent et qu’ils participent sur une échelle considérable à l’harmonie de notre Terre. Pourtant, on ne se met jamais à leur place et on leur manque de respect dans leur propre essence et dignité. Selon vous, un oiseau qui ne vole pas est-il encore un oiseau ? Votre réponse à cette question va déterminer votre degré d’empathie envers ces êtres. En effet, c’est devenu banal, voire à la mode, d’avoir des oiseaux dans une cage chez soi. Ils sont beaux, ces oiseaux, certes, mais ils sont beaux pour eux et surtout beaux pour la nature. Je ne pense pas que la nature puisse admettre qu’on lui enlève une de ses plus belles parties pour l’enfermer dans une cage afin de satisfaire le confort d’un seul individu humain. Il faut penser comme un humain pour être d’accord avec ça.
Pendant une seconde essayons de nous mettre dans la peau d’un oiseau enfermé dans une cage, c’est un exercice difficile, me direz-vous, mais faire cet exercice permet de comprendre la vie à travers celle des créatures fragiles. De nos jours, la distance que l’Homme a mise entre lui et certaines espèces est telle qu’il est devenu plus difficile à l’être humain de se mettre à la place des êtres qu’il juge inférieurs. Son égo l’empêche de ressentir la vie de façon basique et naturelle comme le font les autres espèces. En effet, les animaux ont de l’amour à donner tout simplement, il n’y a ni méchanceté, ni haine en eux. Ils sont là pour rendre la nature encore plus belle et surtout plus harmonieuse. Continuons avec l’exemple des oiseaux et essayons de trouver une raison pour laquelle on les enferme dans une cage. Cette bêtise humaine qui consiste à priver un animal de liberté est pour moi contraire à la nature première de la vie. Un oiseau doit voler,telle est sa nature et aucune force de la nature n’a le droit de l’en empêcher. Pourtant l’Homme moderne se donne la liberté de bousculer le cours normal de la nature pour son confort personnel. Où est donc passé le respect ? Imaginons, disais-je pendant quelques instants, que nous sommes un oiseau enfermé dans cette cage, ou même, pour faire plus simple, imaginons que nous sommes en face d’une espèce plus développée et plus évoluée que nous. Que cette espèce parle un langage qu’on ne comprend pas, d’où l’impossibilité de communiquer pour se faire écouter. Imaginons ensuite que cette espèce plus évoluée nous enferme dans une cage juste parce que nous sommes différents et moins évolués. Essayons d’imaginer notre vie dans une cage au salon ou dans la chambre d’un des membres de cette espèce évoluée, on aura beau pleurer, crier, se lamenter, rien n’y fait, impossible de se comprendre. On serait là juste pour le confort visuel de cette espèce plus évoluée (en supposant que l’espèce humaine soit agréable à regarder). On passerait notre vie dans une cage en supportant cette espèce dans sa vie quotidienne sans broncher. Serait-ce une vie ça ? Non seulement ce n’est pas une vie conforme à l’essence même de la nature, mais en plus, à part notre égo surdimensionné, rien d’autre n’est affecté positivement.
Que ce soient les animaux sauvages ou domestiques, le même rapport lie les êtres humains et les animaux, à savoir le même héritage de la vie en eux. Ce rapport de forces est désormais toujours en faveur de l’homme, ce qui l’a poussé à domestiquer les animaux trouvés dans la nature pour son confort personnel. L’Homme moderne n’hésite pas à faire un génocide d’animaux pour se nourrir, à torturer les autres espèces pour son propre amusement sans jamais culpabiliser. Ce détachement très marqué chez l’homme vis-à-vis de la souffrance des animaux est très surprenant et difficilement compréhensible. Cette indifférence a fini par faire croire à l’Homme que sa vie était supérieure et que sa supériorité se prouve dans cette indifférence et cette domination. Il pense grâce à son égo et de son indifférence apparente qui en découle, qu’il peut détruire et faire souffrir les autres créatures plus fragiles. Pourtant, l’Homme a la capacité scientifique pour comprendre qu’il est fait de la même matière que ces animaux, mais décide consciemment de ne pas y penser. Il a également une conscience de soi lui permettant de comprendre la subtilité de la vie que n’importe quelle autre créature, mais continue à faire du mal aux autres créatures qu’il pense différentes, mais qui en réalité, lui sont complémentaires . L’Homme moderne a-t-il encore une conscience ? La question est légitime, car se la poser est une étape pertinente dans la recherche du respect qui nous occupe. Il est pertinent de se demander comment cela est possible, d’avoir cette conscience de soi et de ne pas l’exploiter à sa juste valeur ? Au contraire, on remarque que cette conscience de soi spécifique à l’être humain ne lui a pas servi à vivre en harmonie avec son environnement, mais plutôt à dominer le reste de la création et y imposer sa propre loi. Pour percevoir cela, il suffit de voir à quel point se nourrir de cadavres d’animaux est devenu si simple et si naturel pour l’Homme. Depuis quand tuer un être vivant pour se nourrir, alors qu’on est nous-mêmes des êtres vivants au même titre, est devenu normal ? Depuis quand est-ce devenu normal de tuer pour manger alors qu’on n’a même pas faim ? L’Homme a fait de la Terre un enfer pour les animaux et la situation est de plus en plus honteuse pour l’histoire de toute l’espèce humaine. Il aurait intérêt à se positionner par rapport à cette question avant qu’il ne soit trop tard, car la situation observable de nos jours est décevante de la part des êtres humains que nous sommes.
En effet, dans les industries d’élevage et surtout alimentaire, le respect a complètement disparu des rayons. Les animaux sont vus comme des objets de consommation à la même enseigne que n’importe quel autre bien de consommation, décidé à l’unanimité par l’espèce humaine seule. L’Homme moderne a par exemple choisi de dire « viande » pour ne pas dire le cadavre animal, il parle du « poulet » pour ne pas dire que c’est une poule, de « Steaks », etc. pour éviter de donner de la considération à ces animaux et pratiquer des tortures, voire des génocides, sans que personne n’ait à le dénoncer. Avec les publicités en tout genre, l’industrie agroalimentaire a persuadé toute l’espèce humaine que tout cela était naturel et normal. Pourtant, il n’y a rien d’aussi contraire à la nature que de supprimer des vies. La nature ne désire que vivre en s’aidant du reste des espèces qui l’entourent, rien d’autre. Les autres considérations que l’être humain peut avoir, proviennent le plus souvent de son égo combiné à son ignorance. La conscience de soi, qui est un cadeau de la nature, nous permet normalement de connaître les choses essentielles de la vie, de savoir qu’on sait ces choses et même plus loin de savoir qu’on sait qu’on sait ces choses. Cela nous place donc à un niveau d’aptitudes supérieures et non de supériorité par rapport aux autres espèces, ce qui nous permet de mieux comprendre la nature et ainsi de savoir la respecter. L’Homme, au contraire, semble guidé par son désir qui le pousse au désordre au lieu de rechercher l’harmonie naturelle de la vie, comme le font le reste des espèces. Il est temps de reconsidérer les animaux, en leur donnant la place qu’ils méritent, car sans eux, on n’aurait pas pu exister. Rien que pour cette simple raison, les animaux méritent notre respect. Cette simple humilité suffirait à donner un sens différent à nos rapports avec les animaux, mais rares sont les humains qui font ce pas. Comprendre que nous devons notre existence à ces êtres nous permettrait d’avoir plus de considération et donc de respect à leur encontre et surtout de les accepter comme faisant partie de nous. Le respect n’a de sens que s’il est dirigé vers ces êtres « inférieurs » car c’est justement cela accorder de l’importance à la vie tout simplement. Considérer la vie, même la plus fragile même si on sait qu’on a la capacité de la dominer et la contrôler.
“C’est parce que les animaux ne causent pas qu’il faut plaider leur cause“
Szczepan Yamenski
On a en effet la capacité de la nuire ou de l’élever, car étant plus évolués. Le vrai sens de la vie n’est-il pas d’être en contact avec notre environnement et la vie en général ? Quel serait notre but sur terre sinon ? Notre liberté intérieure est capable du meilleur comme du pire, mais on a toujours le choix. Le choix de faire le bien et de vivre en harmonie avec ces êtres. Nous avons absolument tout pour y arriver et vivre en harmonie, et personne n’a à nous enseigner la différence entre le bien et le mal, on la connaît naturellement, elle est comme liée à l’existence humaine. Nous connaissons tous le bien et nous le ressentons tous, pourtant nous choisissons systématiquement de faire du mal aux animaux sous prétexte que tout le monde fait de la sorte. Le problème n’est donc pas la société, mais bien nous, les individus, qui, sous prétexte de vouloir faire comme tout le monde, participons à l’action collective de la souffrance des êtres qui dépendent de nous et sur de nous dépendons. La connerie humaine n’a donc pas de limites ! L’Homme moderne préfère foncer dans le mur plutôt que de corriger sa connerie ? Son manque de respect va-t-il provoquer sa perte ? Voici une question bien légitime au vu de la situation actuelle du monde. Le manque de respect dans les relations humaines a entraîné une destruction du tissu d’harmonie qui reliait jadis les hommes depuis leur naissance jusqu’à leur vieillesse et qui les reliait durant cette vie au reste des espèces. Ce manque cruel de respect entre les individus s’est propagé hors du tissu humain et atteint désormais celui de son environnement immédiat et bientôt la planète entière si ce n’est pas déjà le cas. Les hommes et les animaux partagent un destin commun, les animaux semblent le savoir, mais l’Homme l’ignore encore.
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“Un pays est à l’image de ses animaux. De la protection qu’on leur accorde. Si les gens ont un comportement bestial envers les animaux, aucune démocratie ne pourra leur venir en aide. Pas plus qu’autre chose d’ailleurs.”
Olga Tokarczuk
Mais la vérité dans cette histoire, c’est qu’il est devenu difficile pour tout le monde de pouvoir rendre ce respect à cause de ce voile de confort illusoire fondé sur le sacrifice d’autres espèces vivantes . Notre société qui nous a imposé certaines façons de faire que nous avons perpétué par mimétisme . Le confort dans lequel la société nous a installé , a fait de nous qui nous sommes aujourd’hui, des bourreaux du reste animal. Nous sommes devenus presque tous des êtres peu respectueux de leur environnement et nous sommes devenus la première menace des espèces qui partagent cet environnement avec nous. Mais ce n’est pas une fatalité à celui qui écoute encore son cœur malgré ce voile. Nous avons tous la capacité de nous rapprocher de ce respect de la nature et des animaux et retrouver ainsi notre vrai place dans cet équilibre de la vie sur cette planète unique pour tout ce qui y vit au même titre.
En effet, ce respect n’est pas à chercher loin, il est en nous sous de multiples couches de confort qu’on s’est crée. Pour vivre en harmonie avec les autres créatures partageant notre écosystème est une nécessité de vie.Le manque de respect qu’il témoigne envers les autres espèces et son environnement est à mon sens le résultat de l’oubli de cette nécessité de considération. Que ce soit individuellement ou collectivement, il en va du bon sens de changer ce fait et très vite, car son avenir en dépend et en dépendra toujours.
Je vous souhaite, oui vous qui lirez ces lignes par un merveilleux hasard de le trouver ce respect, d’abord pour vous-même, pour vos semblables, puis, et surtout pour les animaux qui vous entourent. Quant à moi, toujours à la recherche du respect, je vous retrouverai aux prochains articles dans la suite de notre quête…
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Manu Mcrasack
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