Où est donc passé le respect pour l’environnement ?
« L’état général de l’environnement mondial n’a cessé de se détériorer en dépit des efforts en matière de politiques environnementales déployés dans l’ensemble des pays et des régions, qui sont contrecarrés par toute une série de facteurs, en particulier des modes de production et de consommation non durables rencontrés dans la plupart des pays, aggravés par les changements climatiques. On s’attend à ce que la pollution atmosphérique continue de contribuer à des millions de décès prématurés au cours des prochaines décennies ».
Rapport sur l’état de la planète publié par l’ONU le 13 mars 2019
Manu Mcrasack 
L’Homme ne connaît rien d’autre en réalité à part son environnement. Cette phrase si simple, l’Homme moderne semble l’avoir oubliée. Tout ce que nous mangeons, ce que nous buvons,ce que nous respirons vient de notre environnement plus ou moins direct. Si tout cela est juste alors la question est de savoir pourquoi l’homme détruit son environnement ? Nous avons manqué de respect à tout ce qui nous donne la vie et à tout ce que la vie nous donne. Ce faisant, l’Homme est en train de se détruire lui-même. Où est donc passé le respect pour l’environnement ? Cette question, comme les précédentes, dans d’autres contextes, est légitimement posée.
La vie était bien faite jadis, l’air pur que nous respirons était nettoyé et brassé par la nature avant de nous parvenir avec une quantité d’oxygène suffisante pour faire fonctionner nos corps ainsi que celui d’autres êtres vivants qui partagent notre environnement. Ce simple geste qu’est la respiration, que nous pratiquons de façon automatique par notre subconscient, est crucial pour nous maintenir en vie et tout le monde en convient. Ce qui est difficilement concevable, cependant, c’est le fait d’obliger nos corps à ingérer par la respiration des substances dont nos corps n’ont pas besoin ou, pire, des substances dangereuses pour nos corps. Par nos activités et nos pratiques afin d’arriver à ce que les hommes modernes appellent le confort, (mais est-ce vraiment le vrai confort ?) nous mettons en péril un environnement qui ne nous appartient pas, en tout cas pas exclusivement. Qu’est-ce qui est plus important dans la vie que respirer ? Par un certain hasard l’être humain dans ses facultés physiques ne sait pas voir l’odeur, mais juste la sentir. Sentir ne permettant pas de voir ou de connaître de façon précise les déchets et les substances que les odeurs contiennent, l’homme pense inhaler l’air qu’il était censé inhaler, mais en réalité il inspire un mélange de différents gaz et particules mauvais pour sa santé. Je ne suis pas médecin, mais j’ose imaginer qu’inspirer certains gaz n’est pas naturel dans notre cycle de vie, dans un environnement sain. Sans l’activité excessive de l’Homme moderne, les cycles de la vie de toutes choses se complètent pour créer une harmonie et des conditions adéquates pour toutes les créatures et pour la vie en général. L’Homme, par son activité intensive sur l’environnement, a changé les cycles naturels de la vie, pour son confort d’abord et ensuite pour se détruire à petit feu dans son égo et son ignorance. À force de se croire la plus intelligente des espèces, l’Homme est en train de devenir l’espèce la plus dangereuse de cette planète et, par conséquent, l’espèce la moins intelligente. Dans sa course effrénée dans la recherche de l’argent, l’Homme a oublié l’essentiel, son environnement. Depuis quand l’argent est-il devenu plus important que ce qui est vital ? Depuis quand ce qui est vital est devenu secondaire face à l’argent ? Que pouvons-nous vraiment acheter avec cet argent si l’environnement dans lequel nous vivons est dégradé ? Où est donc passé le respect ? Toutes ces questions sont encore une fois légitimes et toute personne douée de bon sens sait que y répondre ce n’est pas seulement capital, mais urgent à notre survie actuelle et future.
La nature a tout donné à l’Homme gratuitement sans rien lui demander en retour. Au lieu de dire merci et en prendre soin en signe de gratitude, il a au contraire pris beaucoup plus à cette nature,il l’a empoisonnée ensuite, avant de la transformer à son avantage exclusif. Pour voir cela précisément, parlons un peu de l’agriculture moderne. Que se passe-t-il donc dans ce secteur depuis des années ? Qu’est-ce qui a fait que l’homme moderne en soit arrivé là pour pouvoir se nourrir ? L’agriculture moderne, si on peut l’appeler ainsi, n’a plus d’agriculture que le nom. Ce n’est plus de l’agriculture, mais un pillage des sols. On pille le sol de ce qu’il peut bien nous donner, sans se préoccuper de ce que deviendra ce sol et sans chercher à savoir si ce même sol pourra produire encore demain. Les machines de l’agriculture moderne détruisent le sol et sa composition chimique de sorte que les bactéries et les champignons nécessaires s’enfuient de plus en plus profondément jusqu’à empoisonner les nappes d’eau souterraines dans certaines zones d’intenses activités humaines. Les champignons par exemple sont présents pour renouveler le sol et lui donner des nutriments nécessaires à la croissance de ce qu’on y plante. L’utilisation intensive des engrais chimiques et surtout des machines qui mettent à nu le sol en allant en profondeur font s’enfuir toute la chimie création humaine incompatible avec un sol naturel. Cette pratique humaine ne permet tout simplement pas la régénération du sol naturellement. De ce fait, le sol se retrouve sans bactéries, sans champignons et autres organismes qui le composent et qui font de celui-ci le sol, la terre. Nous voyons le simple sol et sa forme, mais on oublie que sa structure n’est plus la même et que par conséquent ce qu’on mange n’est plus vraiment donné par notre sol, mais bien par nos experts en chimie. Où est donc passé le respect ? Depuis quand est-ce devenu normal de refuser le cours naturel de la vie en y substituant quelque chose de chimique et de très éloigné de la nature ? La majorité des aliments industriels issus de l’agriculture intensive n’ont plus le vrai goût naturel du sol et de sa composition naturelle qui transmet aux aliments leurs nutriments respectifs. L’agriculture dite moderne est donc devenue une sorte de mélange de techniques permettant de faire pousser, grandir et enfin récolter des aliments de façon si mécanique que la nature n’a plus grand-chose à voir dans ce processus. Nous mangeons des tomates ayant la forme des tomates ou, pour être précis, on mange une tomate standardisée. Une tomate standard comme d’autres aliments devenus standards par leurs formes, leur goût et leur prix. L’homme a rendu tous ces aliments standards en forçant le sol et surtout la nature à s’adapter à la chimie créée par l’Homme moderne. De cette façon, l’Homme d’aujourd’hui dénature la nature en changeant la structure non seulement du sol sur lequel il repose lui-même, mais aussi la structure des aliments qui y poussent et qui participent à son maintien en vie. L’Homme, par cette action, s’est lui-même dénaturé, en changeant la composition nutritive et chimique de ce qu’il mange.
La nature par elle-même n’a pas de standards, elle est riche et variée et sa variété n’arrête jamais, celui qui en doute devrait chercher par lui-même les variétés de tomates naturelles que l’Homme moderne a fait disparaître de la circulation alimentaire depuis très longtemps. Je donne ici l’exemple de tomates, mais ce constat est valable pour tout type d’aliments cultivés avec la méthode dite moderne d’agriculture. Où est donc passé le respect pour le sol ? Pour un seul aliment la nature était capable de produire des variétés infinies. Pourtant, quand on va dans un supermarché, il est très difficile de trouver deux variétés d’un aliment naturel. Le plus souvent, on assiste à une standardisation des aliments par leur forme, leur goût et leur prix. La nature nous donne des variétés d’aliments infinies et donc avec des nutriments infinis pour notre corps et nous choisissons la standardisation des aliments qui se retrouvent sans nutriments. Où est donc passé le respect pour nous-même et pour la nature ? Quel est le but exact de l’Homme d’aujourd’hui dans cette démarche? Produire de plus en plus d’aliments sans nutriments, dont notre corps n’a pas besoin pour mieux vivre ? Depuis quand la quantité est-elle devenue plus importante que la qualité ?
Comme je l’ai souvent dit dans cet article, la vie est si bien faite, tellement bien faite que chaque chose qu’on voit ou qu’on ne voit pas, qu’on sent ou qu’on ne sent pas, l’infiniment petit et l’infiniment grand, tout existe pour une raison : l’harmonie… à mon sens .Tout existe parce que tout a besoin de tout pour exister. Ce n’est pas parce qu’on n’a pas encore trouvé l’usage de quelque chose que cette chose est insignifiante ou inutile. L’Homme avec son égo croit tout savoir, mais il ne sait rien. Il est trop petit pour se rendre entièrement compte de la complexité et surtout de la richesse de la vie et de ce fait, il perd peu à peu sa place véritable dans ce jeu complexe et mystérieux de la vie. L’Homme pense qu’il est au centre de la vie et que la nature qui l’entoure est à son service, mais il se trompe. L’humain, cette créature aussi exceptionnelle qu’elle soit, fait partie de la vie au même titre que tout ce qui existe. Si notre évolution nous a permis d’avoir des aptitudes en plus par rapport aux autres créatures terrestres, c’est dans un but précis, celui de contribuer à notre échelle à cette harmonie de la vie. Au lieu de coloniser la terre et l’empoisonner, l’Homme d’aujourd’hui devrait se remettre en question et retrouver la place qui est la sienne dans ce monde qui nous appartient à tous sans exception. L’empreinte écologique de l’homme se retrouve dans tous les milieux naturels comme si l’homme avait pris possession de la planète entière pour sa propre satisfaction. L’Homme de notre temps a non seulement pollué les sols, les océans, il a aussi pollué l’espace au-delà de son environnement. Que faut-il en conclure ? Que l’Homme n’a définitivement aucun respect pour son environnement ?
La question de la pollution des océans est très marquante, car c’est un environnement qui nous est un peu étranger, dans la mesure où les espèces qui y vivent sont dotées de facultés leur permettant d’y vivre en harmonie sans notre intervention. Pourtant, de nos jours, les océans sont un des environnements que l’Homme a le plus marqués de son empreinte. Son activité terrestre intensive est en train de détruire petit à petit cet environnement spécial que sont les océans. Les océans, grâce à leur taille prédominante par rapport aux terres émergées, jouent un rôle primordial non seulement dans la vie des espèces vivantes sur terre, mais également sur la planète tout entière. Alors pourquoi de nos jours on trouve plus de plastique dans les océans que de poissons et autres espèces marines ? Où est donc passé le respect pour les océans ? Comme en agriculture, l’Homme contamine les sols ainsi que les océans tout en croyant en tirer les bonnes grâces pour son alimentation. Les aliments issus de l’agriculture moderne n’ont plus assez de nutriments, car les sols ne sont plus assez riches pour leur en fournir. De la même façon, les océans sont tellement pollués et les espèces qui y vivent tellement empoisonnées que ce serait naïf de penser à en retirer du bon pour se nourrir correctement. C’est devenu très banal de trouver des tortues, des poissons de toute taille morts sur les plages du monde à cause des plastiques avalés. Il est clair que les microplastiques qu’on ne voit pas sont plus nombreux dans les organes de ces produits de mer et donc nous mangeons des poissons et les espèces marines aux plastiques. Le souci est que le plastique est créé par l’Homme moderne à partir du pétrole et que le pétrole jusqu’à présent n’était pas dans le régime alimentaire de ce dernier. Il produit donc des objets nocifs pour sa santé juste dans le but d’avoir un peu de confort et d’argent ???????…. ( à Suivre)…
Manu Mcrasack
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